Le site de la Chaire d’études Europe-Russie de l’UCLouvain

L’olympisme face à la guerre russo-ukrainienne. Le sort des athlètes russes et biélorusses en question

a guerre russo-ukrainienne qui a surgi plus de deux ans avant les prochains Jeux olympiques d’été, ceux de Paris en 2024, pose la question du lien entre la guerre et l’olympisme, en général, et de l’attitude particulière à adopter par le Comité international olympique (CIO) quant à la participation des athlètes russes et biélorusses. Cette contribution aborde d’abord la question contemporaine avant de plonger dans l’histoire de l’olympisme pour analyser d’éventuels précédents.En ces mois de bilan, l’Europe confirme son ancrage au sein du G7, tandis que Moscou et Pékin balisent leur offensive diplomatique au nom des « émergents ». Dans l’œil du cyclone, la scène internationale semble donc bien dessiner les contours d’une nouvelle guerre froide, où, comme par le passé, chaque camp compte ses relais, ses pions… et ses munitions.

Le « sport power » russe

De Salt Lake City 2002 à Pékin 2022, Vladimir Poutine n’aura eu de cesse de se servir du sport pour exalter le nationalisme de ses concitoyens et séduire sur la scène internationale. La rencontre Poutine-Xi, en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, constitue une occasion unique de revenir sur deux décennies de « sport power » russe au croisement du soft power et d’une diplomatie musclée.