L’annonce faite par les autorités russes ce 29 mars d’une réduction des opérations militaires sur Kiev et Chernigiv constitue la première inflexion en ce sens depuis le début de la guerre. Elle entrouvre la réflexion sur la manière dont ce conflit pourrait s’achever, ou s’enliser. A cet égard, l’expérience des conflits gelés en Europe orientale offre un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler l’après-guerre européen.
D’une ampleur sans précédent, les sanctions européennes après l’invasion de l’Ukraine ont rempli leurs diverses fonctions. A défaut d’avoir été dissuasives, elles ont puni la Russie, indiqué l’unité des Vingt-sept et rallié le monde occidental dans un même dessein. La question de leur aptitude à modifier la conduite du Kremlin demeure néanmoins. Mais la possibilité d’une levée graduelle des mesures au gré d’une amélioration de la situation devra être prise en compte pour ne pas cantonner Moscou dans une funeste citadelle assiégée.
Cette analyse proposée par un militaire de carrière et chercheur de l’UCLouvain présente une évaluation critique et synthétique des opérations militaires russes en Ukraine au niveau des principes fondamentaux de la guerre.
This analysis presents a short assessment of Russia’s operation in Ukraine according to the time-honoured principles of war at the operational level. The principles of war can be listed as: 1. Surprise, 2. Manoeuvre, 3. Objective, 4. Offensive, 5. Mass, 6. Economy of Forces, 7. Unity of Command, 8. Security, 9. Simplicity.
De Salt Lake City 2002 à Pékin 2022, Vladimir Poutine n’aura eu de cesse de se servir du sport pour exalter le nationalisme de ses concitoyens et séduire sur la scène internationale. La rencontre Poutine-Xi, en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, constitue une occasion unique de revenir sur deux décennies de « sport power » russe au croisement du soft power et d’une diplomatie musclée.
La question migratoire n’est jamais un sujet facile pour l’UE. Mais son instrumentalisation par la Biélorussie
a produit l’effet d’un électrochoc. Alors qu’au plus fort de la crise migratoire de 2015, le signal d’alarme avait été tiré par les pays du sud de l’Europe c’est cette fois-ci essentiellement de l’est de l’UE qu’est venue la mobilisation pour réviser en profondeur le code Schengen.
Début décembre 2020, l’UE mettait la dernière main au régime général de sanctions destiné à lutter contre les violations graves des droits humains au sein de pays tiers. Ce régime, dit parfois aussi « Magnistky », a été inauguré à l’égard de la Russie début mars 2021. Après plus d’une année d’existence, un premier bilan peut être esquissé.
De septembre 2001 à septembre 2021, les curseurs de la diplomatie russe ont évolué de la coopération tactique avec l’allié occidental à une confrontation stratégique au nom de rôles supposément opposés. Cet article met en évidence les cliquets, les pivots qui ont amené la Russie à défendre ses intérêts de manière toujours plus offensive… pour en revenir, à bien des égards, aux relations internationales d’avant 2000.
L’ambition européenne de développer une production à l’hydrogène « vert », sur la base d’énergies renouvelables, est-elle réaliste? Si oui, dans quel délai, et au prix de quelle transition? Pour Danila Bochkarev, l’Union européenne devra – pour atteindre son objectif – s’accommoder d’une production intérimaire d’hydrogène bleu (produit à base de gaz naturel) pour accélérer l’abandon des combustibles fossiles tout en évitant des coûts rédhibitoires. Un scenario qui implique une forte dose de pragmatisme de la part de l’UE comme de la Russie… Décryptage.
Par souci de cohérence et de crédibilité, les 27 ont réaffirmé, et devraient maintenir, les cinq principes directeurs de leur politique russe adoptés en mars 2016. Au-delà de la nécessaire continuité, quelles leçons l’UE tire-t-elle des récentes turbulences, et quelles sont les idées qui nourrissent le débat sur la relation euro-russe ? Synthèse d’une série d’entretiens menée auprès d’observateurs privilégiés.