Le site de la Chaire d’études Europe-Russie de l’UCLouvain
Russia 2024: Making or Breaking the System

Russia 2024: Making or Breaking the System

In 2024, Russia is poised for Putin’s fifth term amid a lackluster presidential election. The political landscape leans towards conservatism, emphasizing protection against internal dissent. Putin’s focus on family values and the crackdown on LGBTQ rights underscores a nationalist agenda.
Internationally, Russia aims to defend Russian-speaking communities and expand alliances, particularly in BRICS. The pivotal year presents challenges in territorial acquisition, maintaining the war economy, and preserving national unity. Putin’s legacy hinges on navigating these challenges and proclaiming a strategic victory in the face of Western pressures.

In the Israel-Hamas war, Russia takes the ridge road 

The article explores Russia’s response to the Israel-Hamas conflict, revealing a distinct stance from the US, Europe and many other partners. Moscow refuses to condemn Hamas, advocating instead a path to peace that downplays the US and raises the emerging powers’ profile – especially Russia’s. Examining historical ties, economic connections, and internal dynamics, the article analyses Russia’s role as a mediator. It highlights significant elements in the complex relationships between Russia and strategic regional players such as Iran, China, India, the UAE, and Saudi Arabia, as well as Moscow’s ambitions in the UN. The conclusion discusses potential implications for Europe, emphasizing the EU’s vulnerabilities and the role of key member states.

Lutte contre l’impunité dans la guerre en Ukraine. Que veut, et que fait l’UE ? 

Lutte contre l’impunité dans la guerre en Ukraine. Que veut, et que fait l’UE ? 

Dans la guerre déclenchée par l’invasion de l’Ukraine, la bataille se mène sur tous les fronts – y compris sur le front judiciaire. Outre les enquêtes menées par la justice ukrainienne, trois procédures ont été introduites devant la Cour internationale de justice (CIJ), et de nombreuses violations des droits humains ont été portées devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Dès le 2 mars 2022, Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), annonce l’ouverture une enquête sur de possibles « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », après avoir reçu le feu vert de 39 états. Les procédures judiciaires ne sont néanmoins pas l’apanage des juridictions supranationales. Les juridictions pénales de quatorze États membres de l’UE ont entamé des enquêtes distinctes reposant sur la compétence personnelle ou universelle. Malgré le déploiement de cet impressionnant arsenal judiciaire, l’idée de la création d’un tribunal spécial est rapidement mise sur la table. Les obstacles juridiques et politiques s’accumulent, mais l’UE semble déterminée à trouver la voie d’une justice pénale internationale adaptée aux défis du temps. Quels sont les arguments en jeu, les débats en cours et comment, en l’absence de consensus, les Etats européens s’efforcent-ils de baliser le chemin de la lutte contre l’impunité?

La confiscation des avoirs russes au profit de la reconstruction de l’Ukraine

La confiscation des avoirs russes au profit de la reconstruction de l’Ukraine

« La Russie doit payer pour ses horribles crimes. (…) Avec nos partenaires, nous allons faire en sorte que la Russie paye pour la dévastation qu’elle a causée, avec les fonds gelés des oligarques et les avoirs de sa Banque centrale » ( Ursula von der Leyen, 30 novembre 2022). La question de la saisie des avoirs russes au sein de l’UE est intrinsèquement liée à celle de la création d’un tribunal spécial pour le crime d’agression. Ces deux questions constituent la pierre angulaire de la stratégie européenne de lutte contre l’impunité, visant à faire porter la pleine responsabilité de l’invasion au gouvernement russe, à ses hauts responsables, à ses institutions ainsi qu’à ses soutiens fortunés. Mais si l’équivalent de 321,5 milliards EUR d’avoirs russes ont pu être légalement immobilisés – c’est à dire soustraits à la libre disposition de leurs propriétaires – leur confiscation définitive à des fins de réparation et de reconstruction de l’Ukraine pose d’épineuses questions juridiques et politiques.

L’olympisme face à la guerre russo-ukrainienne. Le sort des athlètes russes et biélorusses en question

a guerre russo-ukrainienne qui a surgi plus de deux ans avant les prochains Jeux olympiques d’été, ceux de Paris en 2024, pose la question du lien entre la guerre et l’olympisme, en général, et de l’attitude particulière à adopter par le Comité international olympique (CIO) quant à la participation des athlètes russes et biélorusses. Cette contribution aborde d’abord la question contemporaine avant de plonger dans l’histoire de l’olympisme pour analyser d’éventuels précédents.En ces mois de bilan, l’Europe confirme son ancrage au sein du G7, tandis que Moscou et Pékin balisent leur offensive diplomatique au nom des « émergents ». Dans l’œil du cyclone, la scène internationale semble donc bien dessiner les contours d’une nouvelle guerre froide, où, comme par le passé, chaque camp compte ses relais, ses pions… et ses munitions.

La promesse faite à Gorbatchev de ne pas élargir l’OTAN à l’Est

Cela fait des années que revient une affirmation selon laquelle en s’élargissant à l’Est, l’OTAN n’aurait pas respecté une promesse faite à M. Gorbatchev à la fin de la guerre froide. Y a-t-il eu une promesse ? Quand aurait-elle été formulée ? Par qui et en quelle qualité ? Avec quelle signification précise ?

L’Europe face à un nouveau conflit « gelé »

L’annonce faite par les autorités russes ce 29 mars d’une réduction des opérations militaires sur Kiev et Chernigiv constitue la première inflexion en ce sens depuis le début de la guerre. Elle entrouvre la réflexion sur la manière dont ce conflit pourrait s’achever, ou s’enliser. A cet égard, l’expérience des conflits gelés en Europe orientale offre un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler l’après-guerre européen.

Les sanctions comme parade à la guerre en Ukraine

D’une ampleur sans précédent, les sanctions européennes après l’invasion de l’Ukraine ont rempli leurs diverses fonctions. A défaut d’avoir été dissuasives, elles ont puni la Russie, indiqué l’unité des Vingt-sept et rallié le monde occidental dans un même dessein. La question de leur aptitude à modifier la conduite du Kremlin demeure néanmoins. Mais la possibilité d’une levée graduelle des mesures au gré d’une amélioration de la situation devra être prise en compte pour ne pas cantonner Moscou dans une funeste citadelle assiégée.