a guerre russo-ukrainienne qui a surgi plus de deux ans avant les prochains Jeux olympiques d’été, ceux de Paris en 2024, pose la question du lien entre la guerre et l’olympisme, en général, et de l’attitude particulière à adopter par le Comité international olympique (CIO) quant à la participation des athlètes russes et biélorusses. Cette contribution aborde d’abord la question contemporaine avant de plonger dans l’histoire de l’olympisme pour analyser d’éventuels précédents.En ces mois de bilan, l’Europe confirme son ancrage au sein du G7, tandis que Moscou et Pékin balisent leur offensive diplomatique au nom des « émergents ». Dans l’œil du cyclone, la scène internationale semble donc bien dessiner les contours d’une nouvelle guerre froide, où, comme par le passé, chaque camp compte ses relais, ses pions… et ses munitions.
Cela fait des années que revient une affirmation selon laquelle en s’élargissant à l’Est, l’OTAN n’aurait pas respecté une promesse faite à M. Gorbatchev à la fin de la guerre froide. Y a-t-il eu une promesse ? Quand aurait-elle été formulée ? Par qui et en quelle qualité ? Avec quelle signification précise ?
D’une ampleur sans précédent, les sanctions européennes après l’invasion de l’Ukraine ont rempli leurs diverses fonctions. A défaut d’avoir été dissuasives, elles ont puni la Russie, indiqué l’unité des Vingt-sept et rallié le monde occidental dans un même dessein. La question de leur aptitude à modifier la conduite du Kremlin demeure néanmoins. Mais la possibilité d’une levée graduelle des mesures au gré d’une amélioration de la situation devra être prise en compte pour ne pas cantonner Moscou dans une funeste citadelle assiégée.
Depuis 1988, le Parlement européen attribue chaque année cette haute distinction à des individus, des groupes ou des organisations qui se sont distingués par leur défense de la liberté de pensée. Comment l’assemblée européenne en est-elle arrivée à baptiser un tel prix du nom de Sakharov alors même qu’Andreï Dimitrievitch Sakharov, né à Moscou en 1921, est d’abord un des pères de la bombe à hydrogène soviétique, décoré des prix Lénine et Staline, et auréolé en URSS du titre de Héros du travail socialiste ?
En ce printemps 2021, Michael Gorbatchev, né le 2 mars 1931, vient de fêter ses 90 ans et demeure un des plus illustres représentants en vie des protagonistes de la fin de la guerre froide. L’occasion est belle de revenir sur un des slogans qu’il a mobilisés durant son mandat à la tête de Union soviétique entre 1985 et 1991 : la maison commune européenne. Quel était le contenu que le prix Nobel de la paix de 1990 voulait imprimer à une telle idée ? Et qu’en reste-t-il aujourd’hui ?