Le site de la Chaire d’études Europe-Russie de l’UCLouvain
Que pourra faire, dans trois mois, une Europe déforcée?

Que pourra faire, dans trois mois, une Europe déforcée?

Le Chancelier Scholz a été très clair au Bundestag: en précipitant la décision d’un embargo gazier, l’Europe risque de précipiter l’Allemagne dans la “pire crise économique et sociale” depuis la Seconde Guerre mondiale, la mise en péril de l’industrie, et la perte de centaines de milliers d’emplois. Il plaide pour une déconnexion des réseaux russes graduelle pour éviter le choc. Le devoir de l’Europe est-il d’assécher le budget russe maintenant, ou de sauvegarder sa puissance industrielle, économique et sociale pour assurer la défense de l’Ukraine – et, demain, de la Moldavie?

Revue d’actualité (janvier 22) – L’art du possible

Sous le tumulte des menaces réciproques et des bruits de guerre, Europe.Russie.Debats examine les moyens mobilisés par l’UE – et par certains de ses membres – pour éviter l’affrontement militaire. On y décèle notamment le travail de la Présidence du Conseil en tandem avec la nouvelle coalition allemande pour ressusciter le Format Normandie, et le travail toujours discret de la Commission pour aiguiser la résilience de l’Europe et ses moyens de coercition. Plus en retrait de l’actualité, la passe d’armes entre Vilnius et Pékin, et le dossier de l’exportation du potasse biélorusse creusent des sillons profonds dans l’ambition géopolitique de l’Europe.

Revue d’actualité (décembre 21) – Le péril russe

Fidèle à sa ligne éditoriale, Europe.Russie.Débats continue à scruter la presse et les publications académiques pour éclairer les aspects que le show business géopolitique laisse dans l’ombre. A bien y regarder, l’actualité de l’Union européenne, que beaucoup jugent périphérique à l’heure du duel Russie-USA, livre d’importantes évolutions : on signalera entre autres le repositionnement et les fissures du gouvernement allemand sur la Russie, le débat sur les sanctions (et leurs double tranchants), la question du soutien militaire de l’UE à l’Ukraine au lendemain des mesures adoptées contre les sociétés militaires privées (Wagner), ou encore le nouvel instrument anti-coercition de l’UE en soutien, notamment, à la Lituanie.

Revue d’actualité (octobre 21) Russie-Occident. Bas les masques?

La lettre d’information de ce mois s’intitule « Russie-Occident: bas les masques? » en référence au délitement des mécanismes de dialogue ou de coopération hérités de l’après-guerre froide. La fermeture des missions diplomatiques OTAN/Russie, conjuguée au tarissement des mesures de confiance au sein de l’OSCE, donne le ton d’une relation UE-Russie atteinte, elle aussi, par le syndrome du désengagement.
Pourtant, de la crise du gaz aux enjeux du voisinage oriental (Belarus, Ukraine, Moldavie) en passant par le Prix Sakharov décerné à Alexei Navalny, les relations UE-Russie ont affiché, ce mois-ci, une intensité considérable.

À quoi bon les sanctions européennes contre la Russie ?

Il faut bien constater que les mesures restrictives européennes n’ont guère permis d’infléchir la ligne politique et diplomatique russe. La Crimée n’a pas été rendue à l’Ukraine, la paix n’a pas été proclamée dans le Donbass, les ingérences dans les espaces aériens, maritimes et cyber des États membres n’ont pas cessé, la répression s’est dramatiquement accentuée en Russie, des opérations des services secrets russes – empoisonnements, sabotages – ont été perpétrés sur le territoire européen, des diplomates ont été expulsés à tour de bras. Dans ce contexte, à quoi bon les sanctions ?

Les 5 principes directeurs des relations UE-Russie, 5 ans après

Les 5 principes directeurs des relations UE-Russie, 5 ans après

Par souci de cohérence et de crédibilité, les 27 ont réaffirmé, et devraient maintenir, les cinq principes directeurs de leur politique russe adoptés en mars 2016. Au-delà de la nécessaire continuité, quelles leçons l’UE tire-t-elle des récentes turbulences, et quelles sont les idées qui nourrissent le débat sur la relation euro-russe ? Synthèse d’une série d’entretiens menée auprès d’observateurs privilégiés.

La Russie, première de cordée des instruments de la PESC

Le 22 février dernier, le Conseil Affaires étrangères de l’UE a indiqué son intention de mobiliser à l’encontre de la Russie les possibilités du nouveau régime général de sanctions prévu contre les Etats violant manifestement les droits humains.
En procédant par étape, les Vingt-sept ont bénéficié de l’effet d’annonce nécessaire en désignant la Russie comme objet du nouvel instrument de la PESC. Cette situation en rappelle d’autres qui ont émaillé les relations UE-Russie au cours du dernier quart de siecle.

Sanctions: le vent se lève-t-il?

Sanctions: le vent se lève-t-il?

L’UE est traversée de courants divers, souvent contraires, sur l’attitude à adopter face à la Russie. A défaut de mieux, la politique russe de l’Union se matérialisera dans les prochaines semaines par l’adoption de nouvelles sanctions.
Cependant, les conditions de la décision en ce début d’année sont plus complexes que jamais. Premièrement, les expériences mitigées du passé appellent une réflexion nouvelle sur la nature et sur les cibles d’un nouveau train de sanctions. Deuxièmement, le contexte de la décision est singulièrement ardu, notamment en raison des circonstances sanitaires. Enfin, la Russie affiche désormais sans ambages son intempérance à l’égard des intentions européennes.

L’Union européenne entre valeurs et intérêts

L’Union européenne entre valeurs et intérêts

Comment l’Union européenne doit-elle réagir face à l’arrestation de l’opposant russe Alexeï Navalny ? Pour l’heure, l’UE est en attente mais réfléchit à la manière de mobiliser un nouvel instrument de son action extérieure : un régime général de sanctions mis sur pied à la fin de l’année dernière.