Les massacres perpétrés dans la région de Kiev, révélés le 1er avril à la faveur du désengagement russe, ont déclenché des réponses fermes de la part de l’UE à divers niveaux : au niveau de la coercition économique, au niveau de la lutte contre l’impunité, au niveau du soutien à l’Ukraine, mais également, dans une vision plus globale, au niveau de la résilience de l’Union. Le mois d’avril apparaît rétrospectivement comme un mois de transition entre deux trains de sanctions : celui du 8 avril, qui amorce l’offensive européenne sur les énergies, et celui de début mai, qui vise le cœur – mais pas encore l’écosystème – de la rente pétrolière russe.
L’ouvrage publié par Loïc Simonet en avril 2021 aux éditions A. Pedone (Paris) constitue à ce jour l’ouvrage de référence sur la matière en langue française. Ici, pas de tropisme politique ni d’imprécision glissée sous le tapis pour escamoter les difficultés, mais un travail extrêmement minutieux, de ceux qui se lisent plusieurs fois, et à divers niveaux…
Chaque mois, Europe.Russie.Debats fait le point sur les dossiers qui ont marqué l’actualité euro-russe en prenant soin d’en extraire l’essentiel. N’hésitez pas à nous signaler les faits ou les publications remarquables qui nous auraient échappés, ou ceux qui...
L’ambition européenne de développer une production à l’hydrogène « vert », sur la base d’énergies renouvelables, est-elle réaliste? Si oui, dans quel délai, et au prix de quelle transition? Pour Danila Bochkarev, l’Union européenne devra – pour atteindre son objectif – s’accommoder d’une production intérimaire d’hydrogène bleu (produit à base de gaz naturel) pour accélérer l’abandon des combustibles fossiles tout en évitant des coûts rédhibitoires. Un scenario qui implique une forte dose de pragmatisme de la part de l’UE comme de la Russie… Décryptage.
Il faut bien constater que les mesures restrictives européennes n’ont guère permis d’infléchir la ligne politique et diplomatique russe. La Crimée n’a pas été rendue à l’Ukraine, la paix n’a pas été proclamée dans le Donbass, les ingérences dans les espaces aériens, maritimes et cyber des États membres n’ont pas cessé, la répression s’est dramatiquement accentuée en Russie, des opérations des services secrets russes – empoisonnements, sabotages – ont été perpétrés sur le territoire européen, des diplomates ont été expulsés à tour de bras. Dans ce contexte, à quoi bon les sanctions ?
Le Pacte vert mis en place en 2019 vise à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050. Cette initiative climatique s’est heurtée à une résistance farouche de la part des pays dépendants du charbon, et crée un nouveau défi pour la relation euro-russe. Une analyse de Danila Bochkarev.